"GAP" la première série lesbienne thaïlandaise

Avec l'acceptation des séries BL (Boys Love) dans le monde entier, il a été définitivement plus long d'en arriver à la production des GL (Girls Loves) et "Gap: The Series" marque justement une étape monumentale en tant que premier drame GL asiatique grand public.

Après vous avoir présenté un article sur la série "Blank", je ne pouvais pas ne pas vous parler de "Gap". Avec une bonne intrigue et des personnages attachants, c'est un drame encore produit par les thaïlandais sur un ton léger et amusant, doté d'un budget suffisant pour offrir aux fans une expérience divertissante pleine de chansons à thème, de tenues symboliques et de scènes romantiques aux chandelles.

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Une récompense pour les fans dévoués

C'est aussi une récompense pour les fans qui ont été présents depuis le début et qui connaissent les difficultés que le projet "Gap" a traversées, passant par des mois de silence radio jusqu'à être presque annulé, avant d'obtenir finalement une date de diffusion un an plus tard.

Intrigue et développement des personnages

"Gap: The Series" est une comédie romantique en milieu de travail qui commence avec Mon suivant son idole, Sam, après que cette dernière l'a sauvée d'un accident de voiture quand elles étaient enfants. Après avoir fréquenté la même université, Mon finit par travailler dans l'entreprise de Sam et espère une réunion amoureuse, pour être déçue lorsque Sam ne semble pas se souvenir d'elle.

La relation complexe entre Sam et Mon

De plus, Sam est considérée comme une patronne froide et dure, donnant constamment à Mon des délais irréalistes. Pendant ce temps, elle a ses propres problèmes, ayant conclu un marché avec sa grand-mère après que ses deux sœurs, Neung et Song, ont été reniées pour ne pas avoir obéi à la vieille matriarche. Sam doit réaliser un bénéfice de 50 millions de bahts ou fermer son entreprise et épouser Kirk.

La chimie entre les actrices principales

Freen Sarocha et Becky Armstrong jouent les rôles principaux de Sam et Mon respectivement, et leur chimie est ce qui fait fonctionner la série. Il est intéressant de voir que bien qu'elles soient toutes deux des actrices débutantes et aient pu devoir sortir de leur zone de confort, elles vendent définitivement leurs personnages. Sam est la patronne dure qui est en réalité une personne douce et maladroite qui rougit lorsqu'elle attire l'attention de son béguin.

Mon, quant à elle, porte ses émotions sur sa manche, donnant tout à son premier et unique amour. Freen et Becky montrent une gamme de talents, passant de leurs interactions tendues à être amoureuses puis à briser leur cœur et le nôtre lorsque la grand-mère manipulatrice se met en travers de leur chemin.

Éviter les clichés du genre

Nous avons les archétypes (tropes) habituels d'une comédie romantique, comme Sam étant la "princesse de glace" résidente tandis que Mon est la romantique désespérée. Couplé avec des personnages secondaires curieux et des amis maladroits avec des conseils sages, "Gap: The Series" aurait pu tomber dans une routine, mais heureusement, ce n'est pas le cas.

Le rôle de Kirk

Et nous devons créditer le personnage de Kirk qui empêche la série de devenir un mélodrame écrasant, car il ne se transforme pas en ce stéréotype de fiancé obsédé et homophobe. Bien qu'il aime Sam, il veut seulement qu'elle et Mon soient heureuses, permettant aux téléspectateurs de réserver leur colère pour la grand-mère.

Conclusion

"Gap: The Series" est une histoire douce entre deux personnages auxquels on peut s'identifier, nous offrant tout ce que nous aimons des comédies romantiques habituelles dans une série GL. Si vous en avez assez des fins tragiques, de la représentation symbolique ou de la rage féminine constante lorsque les personnages lesbiens sont utilisés comme catalyseurs ou accessoires pour l'intrigue principale, "Gap: The Series" rompt enfin avec la norme établie et nous offre la représentation dans les médias asiatiques que nous attendions​.