7 livres avec des super-héroïnes Lesbiennes ou bi à découvrir

Si on commence à les apercevoir au cinéma, importantes dans des films oubliés, à peine entrevues dans des films très populaires, les super-héroïnes LGBT ont déjà une présence bien marquée en littérature, visibles pour celles et ceux qui savent regarder. Encore timides en littérature francophone, présentes dans quelques romans, on les retrouve de façon plus prononcée en BD et dans des romans américains. Ci-dessous, quelques exemples pour les lectrices curieuses de faire la connaissance de nouvelles héroïnes...

Sommaire

Miss Deeplane : Tomber les masques, Stéphane Louis, Véronique Daviet (BD)

Création purement française, Miss Deeplane est une bande-dessinée déjantée et drôle, racontant l’histoire de l’héroïne du même nom. Célèbre, surpuissante, mascotte d’un magazine pour geeks, Miss Deeplane vit à New York avec sa petite amie. Mais une série d’événements inattendus lui fera découvrir ses origines à la fois extra-terrestres et gauloises et lui permettra de renouer avec ses racines européennes. Une œuvre à découvrir si l’on souhaite suivre les aventures d’une super-héroïne LGBT et entretenir la fierté française.

Et cette histoire obtient des points bonus pour contenir la planche la plus emblématique de toutes les BD françaises de super-héros.

The Storm’s Quarry, Rebecca Harwell (publié en anglais)

La trilogie The Storm’s Quarry de Rebecca Harwell, publiée en anglais chez Bold Strokes Books (mais peut-être un jour traduite en français par Homoromance Editions, clin d’œil clin d’œil), est constituée des romans The Iron Phoenix, Phoenix Rising et Shadow of the Phoenix, et raconte l’histoire de Nadya Gabori, une jeune fille de dix-sept ans qui vit dans la ville de Storm’s Quarry. Adolescente bien éduquée le jour, elle passe ses nuits à expérimenter avec ses étranges pouvoirs tout en explorant ses sentiments pour son amie Kesali. Une situation qui pourrait lui valoir un bannissement de sa communauté. Mais quand un tueur en série et une tempête menacent la ville, elle se voit obligée de prendre les choses en main en tant que justicière masquée. Le bon mélange d’aventure et de romance dans une histoire de super-héros classique.

Harley Quinn The Animated Series tome 1 : The Eat. Bang ! Kill. Tour, Dee Franklin et Max Sarin (BD)

Harley Quinn en a fait, du chemin. Apparue à l’origine dans la série animée Batman de 1992 en tant que bras droit et petite amie du Joker, elle était à l’origine une super-vilaine à part entière. Des années durant, les fans de super-héros l’ont vue évoluer, prendre ses distances par rapport au Clown Prince du Crime, et passer de méchante pure et dure à anti-héroïne un peu cinglée mais aux intentions à peu près nobles.

Son évolution s’est également jouée au niveau sentimental. Son amitié avec la super-méchante Poison Ivy, soutien inconditionnel et complice bienveillante, date de ses débuts dans les années 90, mais leur relation a toujours eu une part d’ambiguïté. Cette ambiguïté a été résolue ces dernières années, puisque les personnages ont fini par admettre leur attirance et, selon la continuité, leurs sentiments l’une pour l’autre.

Harley Quinn est apparue dans les pages des comics, mais également au cinéma et à la télévision, y compris dans la série Harley Quinn diffusée sur HBO Max. La BD The Eat. Bang ! Kill. Tour, écrite par Dee Franklin et dessinée par Max Sarin, se déroule dans la continuité de cette série ; Harley et Ivy ont admis leurs sentiments et cherchent à présent à trouver un équilibre dans leur relation amoureuse, tout en vivant une série d’aventures délirantes.

Villains don’t date heroes (Night Terror and Fialux), Mia Archer (Hayden Archer) (publié en anglais)

Les histoires d’amour-haine sont légion, mais elles prennent une toute autre dimension lorsqu’elles impliquent des super-héros et des super-méchants qui sont par principe censés s’entretuer.

Night Terror est une méchante. La plus méchante de tous. Pourtant sa vie est chamboulée lorsqu’elle se rend compte qu’elle éprouve des sentiments pour Fialux, la nouvelle super-héroïne de la ville. La série Night Terror and Fialux écrite par Mia Archer s’étend sur huit tomes, durant lesquels Night Terror cherche à maintenir sa réputation de super-méchante, sauver le monde (objectifs quelque peu contradictoires, certes) et entretenir sa relation avec Fialux. Une série écrite avec légèreté, qui se moque gentiment des codes des récits de super-héros.

Heart of Heroes, Molly J. Bragg (publié en anglais)

Heart of Heroes est une trilogie constituée des romans Scatter, Transistor et Aether, qui n’ont aucun lien entre eux sinon la présence au premier plan de super-héroïnes lesbiennes. Molly J. Bragg nous livre trois aventures teintées de romance : celle d’une militaire assignée à une héroïne pour laquelle elle a très longtemps eu le béguin, celle d’une femme qui vient de recevoir une opération de changement de sexe et qui doit empêcher une guerre divine, et celle d’une jeune femme qui s’est retrouvée super-héroïne malgré elle. C’est l’une des séries de super-héroïnes LGBT les plus lues et les mieux notées sur Amazon.

Batwoman Tome 1, J.H Williams III et W. Haden Blackman (BD)

Quand on pense « super-héroïnes lesbiennes », il est impossible de ne pas mentionner Batwoman. Kate Kane, la cousine de Bruce Wayne qu’on ne présente plus, mène sa propre lutte contre le crime à Gotham, avec ses propres ennemis et ses propres alliés. Batwoman est apparue dans de nombreux comics, mais pour qui voudrait se faire une idée du personnage, la série de 2016, par J.H Williams III et W. Haden Blackman, peut servir de bon point de départ.

Radiant Pink, Meghan Camarena, Melissa Flores et Emma Kubert (BD) (publié en anglais)

Voilà quelques années qu’Image Comics a créé un nouvel univers de super-héros, le Massive-Verse, avec la série Radiant Black, mettant en scène des personnages capables de se transformer en héros en armure, chacun d’eux arborant une couleur unique. De nombreux personnages ont fait leur apparition dans les pages de Radiant Black, parmi lesquels Radiant Pink. Et cette nouvelle héroïne, une jeune femme qui doit mener une double-vie de streameuse gaming et de super-héroïne, ainsi que gérer sa dépression et sa relation avec une belle inconnue, vient d’avoir droit à sa minisérie en comics. La série Radiant Pink, écrite par Meghan Camarena et Melissa Flores et dessinée par Emma Kubert, est pour l’heure uniquement disponible en anglais, mais avec l’arrivée de Radiant Black en France, on peut espérer la voir un jour dans nos librairies.

Les lectrices curieuses n’ont que l’embarras du choix, et la liste ne fera que s’agrandir dans les années qui viennent.

Sébastien Gallois

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