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| Amélie N. | Actualités lesbiennes

Kristen Stewart dans "Love Lies Bleeding" évoque l'arrivée du "sexe lesbien" sur le grand écran

(Temps de lecture: 2 - 4 minutes)

Kristen Stewart dans "Love Lies Bleeding" évoque l

Cette œuvre cinématographique, empreinte d'antiro-romantisme et de cynisme, souligne le caractère destructeur de l'amour tout en étant riche en scènes de sexe passionnées et de violence graphique.

Dans "Love Lies Bleeding", Kristen Stewart incarne le rôle d'une directrice de salle de sport tombée sous le charme d'une culturiste rebelle. Ce film n'est clairement pas destiné à celles et ceux qui sont timorés ou particulièrement sensibles.

L'intrigue se déploie vers la fin des années 1980, dans un cadre anonyme du Sud-Ouest américain, et cette anti-romance, à la fois sanglante et sarcastique, s'apparente à un mélange de "Thelma et Louise" et de "Natural Born Killers".

Le film explore le thème du pouvoir destructeur de l'amour, qu'il soit romantique ou familial. Les protagonistes, Lou (jouée par Kristen Stewart) et Jackie (interprétée par Katy O'Brian), entretiennent une relation complexe, marquée par l'obsession, la drogue, les rêves déçus, et la présence perturbatrice de narcissiques malveillants.

Les deux protagonistes ne connaissent pas davantage de répit dans leurs relations familiales : le père de Lou, un gangster nommé Lou Sr. (interprété par Ed Harris), est responsable de nombreux meurtres, tandis que la famille de Jackie, avec laquelle elle n'a plus de liens, la considère comme un "monstre", sans que le spectateur ne comprenne les raisons de cette rupture.

Dans une scène du film, après une crise due à la prise de stéroïdes, Jackie se trouve dans une cabine téléphonique. Elle s'adresse à une jeune fille, probablement sa sœur, et lui recommande avec insistance de "ne jamais tomber amoureuse".

Interrogée sur ce qui l'a motivée à s'engager dans un projet qui semble être un message d'avertissement contre l'amour, Stewart a exprimé son attrait pour l'exploration des aspects sombres des émotions.

Elle a partagé, lors d'une interview commune avec M. O'Brian et la réalisatrice Rose Glass, que "c'était une histoire d'amour exposant à la fois les côtés sales, authentiques, beaux et divertissants de l'amour, qui s'avèrent être également ses aspects les plus néfastes. L'amour a le potentiel de vous anéantir, vous et ceux qui vous entourent, et les choix faits par amour ne sont pas toujours empreints d'altruisme."

Kristen Stewart a aussi souligné l'ambiguïté du concept d'amour : "L'amour ne se laisse pas enfermer dans une définition unique. Il peut servir de prétexte pour justifier n'importe quelle décision impulsive." Son personnage, quant à lui, ne manque pas de prendre des décisions téméraires, y compris en se livrant à divers délits, par amour.

Là où le film pourrait manquer de relations émotionnellement stables, il se rattrape par la présence de scènes de sexe lesbien, un élément peu courant dans le cinéma grand public.

Interrogée sur d'éventuelles hésitations à interpréter des scènes d'une telle intimité, Mme O'Brian a fermement nié avoir eu des réserves.

"J'étais plutôt enthousiaste à l'idée, me disant : 'Ah enfin, je vais pouvoir contribuer à quelque chose de sincère, qui sonne vrai'", a-t-elle exprimé. "Il était important pour moi que Kristen se sente à l'aise."

Cependant, O'Brian a reconnu qu'il était "difficile de se sentir séduisante" lors de l'enregistrement de ces séquences, car le lieu de tournage semblait glacial, comme s'il y faisait 12 degrés, et qu'elle devait porter plusieurs épaisseurs de vêtements, dont une qui "faisait penser à une couche-culotte" (quoi que Stewart ait ajouté que "c'était une couche-culotte plutôt mignonne").

"En fait, une fois sur le plateau, on s'est rendu compte à quel point l'aspect spectaculaire de la chose était absurde, ce qui a contribué à diminuer la pression", a expliqué O'Brian. "Et naturellement, nous avions à notre disposition un coordinateur de l'intimité et nous avions discuté au préalable des scènes ainsi que de nos limites respectives."

Mme Stewart a critiqué le caractère mécanique et peu réaliste des scènes de sexe habituellement présentées dans les films. Elle souhaitait apporter une touche différente avec "Love Lies Bleeding".

"Les scènes de sexe stéréotypées sont tellement répétitives et semblent suivre un schéma prédéfini où les acteurs pensent automatiquement : 'Bon, il faut qu'on s'embrasse et qu'on simule une relation sexuelle maintenant'. Ce n'est pas du tout ainsi que les gens vivent la sexualité, et je suis fatiguée de cette représentation", a-t-elle expliqué. "La démarche de décrire précisément l'expérience physique, d'en parler plutôt que de la montrer, d'échanger, de partager l'espace sans découper la scène en une multitude de plans, m'a paru être une manière magnifique de proposer une expérience authentique plutôt qu'artificielle."

O'Brian a ajouté : "Si les spectateurs devaient retenir une chose de ce film, ce serait l'importance de demander à son partenaire ce qu'il apprécie. Ce genre de communication est rarement vu au cinéma."

Source : https://www.nbcnews.com