Transidentité : méconnaissances et jugements
Quand est-ce que le monde médiatique télévisuel, fera-t-il passer le bien commun et la pédagogie avant le buzz et l’audience ?
Revenons sur les émissions qui ont traité de la transidentité.
Le sujet est sensible, car trop méconnu en réalité. Les amalgames et confusions y vont bon train, font l’impasse sur le fond du problème, pour ne montrer que le côté « spectaculaire ».
Il suffit de voir les personnes invitées dans certaines émissions afin d'apporter une contradiction, pour s’en convaincre.
Mais une contradiction pour quoi faire ? Et c’est bien là le nœud du problème, ce n’est aucunement un choix ! Il n’y a rien à contredire, nous sommes nés avec ceci d’inné en nous, et toute la difficulté étant de comprendre cela.
Au même titre que certaines personnes ont tel ou tel type de physiques, sont attirées par tel autre type de personnes, de sexe opposé, du même sexe, les deux, intersexe, non binaire, etc… Les personnes trans sont dans le même cas de figure. Ce n’est aucunement un choix, c’est un FAIT !
Sommaire
Une différence biologique fondamentale
Une très sérieuse étude a été menée à l’hôpital universitaire de Vienne en Autriche, étude qui a démontré après avoir analysé ce qui différencie le cerveau des femmes et des hommes via l’imagerie médicale, que le cerveau des personnes transgenres, ont les caractéristiques du sexe opposé à leur corps de naissance, essentiellement au niveau de l’hypothalamus et de la matière cérébrale appelée « matière blanche », décalage qui va encore s’accentuer avec la prise d’hormone. « L’esprit est qui nous sommes, et le corps, ce que nous paraissons être ».
Nous avons donc des personnes qui n’ont aucune idée de cela, voire nieraient des preuves médicales factuelles irréfutables, simplement par endoctrinement idéologique, et à qui on donne la parole face à des personnes qui ont effectué une transition, avec tout ce que cela suppose de souffrances psychologiques et physiques.
Un phénomène de mode, vraiment ?
Pour celles et ceux qui parlent de « phénomène de mode », je leur répliquerais ceci :
Seriez-vous prêt à risquer de tout perdre : conjoint(e), famille, enfant, travail, ami(e)s, voire même la vie ! pour suivre une mode ?
Car oui, entre l’aspect médical et le taux de suicide particulièrement élevé, pour les raisons précédemment évoquées, votre vie de personne trans est désormais sur la balance !
Si nous avons maintenant l’impression qu’il y a plus de personnes trans qu'auparavant, c’est simplement qu’avec l’évolution des sociétés et aussi de la médecine qui a enfin compris de quoi il retourne vraiment, les personnes concernées osent beaucoup plus se révéler, plutôt que de rester prostrées et très souvent en dépression.
L’autre gros problème avec la transidentité et principalement la transidentité féminine (MTF : Male to Female, homme vers femmes), c’est l’amalgame avec les travestis (spectacle), certaines formes de fétichismes, de perversion, la prostitution, et les métiers du sexe.
Qu’on se le dise, la perte de la capacité érectile, ou érection très douloureuse, font partie du parcours trans (sans compter la quasi-absence de libido qui peut durer deux ans). Nous sommes donc très loin du fantasme et de la perversion sexuelle !
Il est temps que certaines personnes comprennent que rien n’est tout noir ou tout blanc, l’humanité dans sa diversité et évolution, est riche d'individus appartenant à un spectre varié de la diversité de genre et de la diversité sexuelle, et cela fait partie du hasard de la génétique et de l’évolution.
Il y a environ 42% de tentatives de suicide chez les personnes transgenres, presque une sur deux !
Et pourquoi ?
Juste parce que le manque de connaissances réelles sur le sujet, maintient des conventions sociales qui ne prennent pas en compte la réalité de la société dans sa diversité.
À ceux qui ont une image « haute en couleur » des personnes transgenres, sachez que la majorité des personnes cherchent à être vues comme des personnes tout ce qu’il y a de plus banales, et surtout sans l’étiquette « trans », travailler, cotiser, avoir une vie amoureuse, familiale, et du bonheur, ni plus, ni moins.
Beaucoup de personnes trans aujourd’hui ont un passing qui leur permet cela, vous en côtoyez peut-être sans le savoir, et sans le savoir, vous les appréciez.
Le vrai progrès ne serait-il pas simplement d’accepter et surtout de comprendre que nous sommes divers dans ce que nous sommes intrinsèquement et biologiquement ?
Que le refus de cette réalité n’est que souffrances inutiles et contre-productives, pour beaucoup trop de personnes.
Je suis une femme trans en cours de transition et qui aime les femmes, je me prénomme Laura, j’aspire juste à trouver l’harmonie entre mon esprit et mon corps, et espère vous avoir apporté un peu plus de clarté sur ce qu’est la transidentité, en dehors des paillettes d’une certaine forme d’obscénité médiatique.
Visionnez le reportage : Ni Fille ni Garçon, enquête sur un nouveau genre
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Laura
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