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Gayguette - Un événement LGBT+ à Toulouse

(Temps de lecture: 2 - 3 minutes)

Baiser lesbien à la gaygette de Toulouse

Ô Toulouse, Ville Rose chantée par Nougaro, pierre angulaire du domaine aérospatial, célèbre pour sa place du Capitole, ses bonbons à la violette, ses chocolatines… bouducon, l’ancienne capitale du royaume Wisigoth ne manque pas d’attrait ! Il en faudrait de l’encre et des pages pour les lister. Pompon sur la Garonne, l’ambiance festive qui règne dans ses soirées ! Ah, les gens du sud, des fadas prêts à s’emboucaner pour une partie de pétanque, mais aussi généreux que sanguins, aussi chaleureux que le soleil tapant sur une péniche du canal du Midi, aussi hospitaliers que leur accent est chantant, mais surtout des bambocheurs invétérés.

Alors la Gayguette, kezaco ?

La Gayguette, c’est l’événement LGBT+ friendly immanquable du toulousain branché, ou pas ! Nul besoin d’avoir du style (si ce n’est le sien) pour se retrouver et festoyer autour de la piscine (pool party tout l’été) à la bonne franquette. Un dimanche par mois, à partir de 18h et jusqu’à minuit, la célèbre salle du Bikini (avouez, rien que le nom donne envie), se pare de couleurs arc-en-ciel et s’anime aux sons électro, house ou plus vintage selon le thème de la soirée. De temps à autre, l’événement se fait la malle – et même si en jargon local le mot signifie aussi le coffre de la voiture, quand il s’agit de soirées où tolérance et amour font loi, le sud-ouest sait se faire comprendre – et s’exporte vers d’autres lieux emblématiques de Toulouse.

La Gayguette, c’est aussi un événement organisé en collaboration avec le milieu associatif : Act Up Sud-ouest, Aides Midi-Pyrénées, Enipse Prévention Santé. C’est la possibilité d’être sensibilisé à des problématiques sexuelles, en matière de prévention ou de réduction des risques, de se procurer le matos nécessaire pour finir la soirée en toute sérénité et même de faire des achats coquins en passant par leur stand.

La Gayguette, c’est un palmier, des palettes converties en bancs, en tables, c’est la bière qui coule à flots, la musique qui résonne dans les esgourdes, la convivialité, des échanges bienveillants avec des inconnus, des corps qui se frôlent, des baisers échangés ; ce sont des videurs super sympathiques (je leur ai promis de parler d’eux dans mon article), des inconnus qui se rassemblent à mesure que le soleil se couche, des anonymes qui s’affranchissent des conventions, des rires libres et libérés…

Et donc ta soirée ?

Quand ma sœur m’a proposé de participer à la vingt-huitième édition, je n’ai pas hésité. On s’était presque dit rendez-vous dans dix ans, car ma dernière soirée LGBT+ au Bikini (qui ne s’appelait pas encore Gayguette, mais le concept y était), remontait à huit ans en arrière. Et je dois dire que j’ai essayé de jouer les nostalgiques, mais à la Gayguette le temps semble s’être arrêté, alors impossible de relayer les traditionnels « quand j’étais jeune, c’était mieux » ou « avant, c’était comme ci ou comme ça ». Non, à la Gayguette, que l’on ait 18 ou 70 balais, la mélancolie ne peut pas nous escaner.

Alors, si un dimanche soir vous aviez l’idée de passer par Toulouse, n’oubliez pas de vous arrêter dans l’une de ses soirées et qui sait, à la Gayguette, le bonheur, éphémère ou perdurable, vous devriez inéluctablement trouver.