Témoignage : Est-ce une chance d'être lesbienne ? La preuve par trois !
Chères lectrices, je suis sûre que vous vous êtes toutes déjà posées cette question en voyant chaque jour les femmes subir les violences constantes du patriarcat ! Voilà pourquoi j'ai voulu rédiger ce petit billet d'humeur en prenant en exemple mon existence haute en couleur et en rebondissements où je remercie le ciel de m'avoir fait aimer les femmes plutôt que les hommes.
Alors, parlons-en, de cette chance d'être lesbienne. Parce que oui, il y a de la chance là-dedans. Pourquoi ? Eh bien, commençons par un tour d'horizon de ces charmants spécimens masculins qui ont croisé mon chemin.
Les hommes de ma vie, une galerie de portraits peu reluisante !
Tout d'abord, mon cher et tendre "géniteur", cet homme au grand cœur, ancien flic ripoux, qui aimait tant frapper ma mère, la tromper avec sa meilleure amie et poser ses mains dégueulasses sur des jeunes filles. Un modèle de vertu, n'est-ce pas ? Il a fini derrière les barreaux, mais connaissant notre superbe système judiciaire, je gage qu'il soit sorti très vite pour poursuivre son oeuvre.
Ensuite, mon premier beau-père, dont le fantasme ultime était d'avoir une esclave sexuelle dans le sous-sol. Un homme tout en finesse et en romantisme. Je me rappelle du jour où le coup de feu du fusil à pompe est parti et où il manqua la tête de ma mère pour défoncer le mur de leur chambre. Ma mère l'a finalement quitté et il s'est mit en couple avec sa maîtresse, une gamine de 17 ans (il en avait 45) qui avait la silhouette d'un jeune garçon sans poitrine et était dans la classe de ma soeur !
Dommage, on formait une si belle famille !
Passons au second beau-père, un énième homme alcoolique, violent, PNM bien sûr, jaloux qui passait son temps à prendre ma mère pour un punching ball. Ah, les doux souvenirs d'adolescence où je rêvais de le tuer pour mettre fin à ce cauchemar quotidien.
Mais ne soyons pas trop négatifs, il y a aussi eu un beau-père "convenable". Enfin, sans plus, quoi. Pas vraiment de quoi épiloguer.
Passons à mes soeurs... Eh bien, malheureusement pour elles, elles sont hétérosexuelles ! Elles ont donc eu la chance de se mettre avec des hommes alcooliques et violents. L'aînée est toujours avec pour des questions de pognon.. (monsieur est riche, ancien proxo, il revendait aussi les "cartons tombés du camion") ; et la cadette s'est finalement mis avec un type gentil, mais qui passe plus son temps au chômage qu'à bosser. Comme quoi, le bonheur est contagieux ! Je n'épiloguerai pas...
Quant à moi, avant d'assumer pleinement ma nature lesbienne, j'ai exploré le merveilleux monde patriarcal avec une curiosité insatiable. J'étais alcoolique (héritage de mon géniteur, et il fallait bien que j'oublie que j'étais lesbienne et ce qui m'arriverait si je mettais avec des hommes) ; les garçons et hommes de ma vie étaient tous aussi fascinants les uns que les autres :
- L'un a fait de la prison pour avoir tué un type suite à une histoire de coke,
- L'un fait un AVC a 41 ans,
- Un autre a fait de la prison pour le viol d'une amie,
- Un autre s'offre des séjours réguliers en cure de désintox (merci papa maman)...
- Ah, et je dois souligner que l'un a réussi à devenir pilote de ligne et à fondé sa famille, mais je ne connais pas les détails et ne serais pas étonnée qu'il aille tirer son coup à chaque escale...
Cerise sur le gâteau, ma collègue s'est faite violer par notre cher patron, qui l'a droguée au GHB. Mais bon, elle refuse de porter plainte, car ce salaud est plein aux as quand elle doit se contenter du SMIC. C'est pas beau, la justice ?
Mais il y a des lesbiennes violentes me direz-vous.
Oui, il paraît. Il doit bien y avoir des femmes lesbiennes battues par leur compagne, mais je ne suis pas en mesure de vous en parler puisque je n'ai jamais vécu cette expérience. Désolée de vous décevoir, chers lectrices avide de drames.
Si jamais vous êtes dans cette situation, n'hésitez pas à partager votre vécu en commentaire, de façon anonyme bien sûr. On adore les histoires sordides, ça fait vendre du papier !
Voilà, c'était mon billet d'humeur, avec une pointe d'ironie et de sarcasme, pour vous raconter ma vie au "Patriakistan", ce pays imaginaire où les hommes sont rois et les femmes subissent leurs lubies...
Alors, pour répondre à la question initiale : est-ce une chance d'être lesbienne ? Eh bien, dans mon cas, je dirais que oui. Parce que, même si ma compagne se moque royalement de mes lubies d'écriture et de mes combats féministes, préférant jouer à Candy Crush ou un de ces jeux débiles, au moins, elle n'est ni alcoolique, ni violente, ni perverse, ni pédophile. Et rien que pour ça, je vais l'épouser !
Je suis lesbienne, et non, ce n'est pas à cause de la violence des hommes. Je l'étais bien avant de découvrir ce que signifie vraiment le terme "sexe faible", et je considère que nombre des femmes violentées que j'ai connues sont de véritables guerrières pour avoir survécu à ces drames !
Et vous, chers lectrices, qu'en est-il de vos expériences ? Êtes-vous prêtes à admettre que, peut-être, être lesbienne, ce n'est pas si mal que ça ? Après tout, qui ne tente rien n'a rien, comme on dit ! Allez, à vos claviers, et à bientôt pour un nouveau billet d'humeur...
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Elodie
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