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| Alexia Damyl | Arts et Culture

Top 3 des mangas lesbiens : Mes coups de cœur incontournables

(Temps de lecture: 3 - 6 minutes)

Les yuri sont des mangas qui mettent en avant des relations sentimentales entre personnages féminins. Si le yaoi, exclusivement centré sur les relations intimes entre personnages gays est plus connu, le yuri aussi appelé girl’s love est né au Japon au début des années 1970 avec le titre « Shiroi heya no futari ».

À cette époque, le dénominateur commun de la littérature tragique était la fin tragique. C’est d’ailleurs un reproche que j’ai longtemps fait à toute représentation des amours saphiques dans l’art, ce besoin d’une séparation douloureuse ou pire, d’une mort, voire cette fatalité que l’une des deux protagonistes finisse « sauvée » (de l’abomination lesbienne ?) par un mâle. Pourquoi diantre un couple de femmes ne pourrait-il pas juste finir heureux ?

Dans les années 90, Sailor Moon (mes filles seront fières de moi quand elles verront comment j’ai habilement casé leur japanime préféré dans un article) a ouvert un nouveau champ des possibles aux mangas du genre. Sailor Nepture et Sailor Uranus, si elles ne sont pas les personnages les plus funky de l’animé, réinventent l’archétype de l’héroïne lesbienne et le club Dorothée leur donne une visibilité inédite pour l’époque.

Après ce bref rappel historique qui questionne sur l’ouverture d’esprit dont on se targue aujourd’hui, mais qui n’est peut-être plus à la hauteur de celle dont la CSA faisait preuve plus de 30 ans en arrière, voici donc une sélection de 3 titres qui m’ont particulièrement touchée.

Comme à table (ou en amour, c’est souhaitable aussi), je finirai par le meilleur à mon sens.

Sommaire

 

Numéro 3 : Nos différences enlacées – Mikanuji

Nos différences enlacées – Mikanuji

Le titre ne pouvait pas me laisser indifférente, le sujet traité non plus.

Voici le résumé de l’éditeur, Meian : Peu importe ton âge, ton apparence ou ta façon de vivre, je veux juste être avec toi... Minami Sendô, cheveux décolorés, piercings, tatouages… ses airs de délinquante la rendent difficile à approcher. Iori Tanaka, est de son côté employée d'entreprise écrasée par le travail, incapable de nouer une relation amoureuse durable. Poussées par la fougue, elles vont passer une nuit ensemble et finir par partager le même toit. Elles ont des personnalités différentes. Elles ne s'habillent pas de la même façon, et plusieurs années les séparent... Et pourtant... Petit à petit, elles vont trouver dans l'autre ce qui leur manquait pour s'épanouir... Le bonheur au-delà des genres et des différences !

Un bref commentaire : Cinq tomes composent cette série. J’ai beaucoup aimé les dessins et la fraîcheur qui se dégage d’une histoire où l’on ne s’encombre pas de tralalas. Le bémol que je mettrais concerne la facilité avec laquelle les héroïnes se lient tout en se détachant des normes sociales. Si les slowburns ne sont pas ma tasse de thé, cette romance-là est un peu rapide. Après avoir mis cette petite réticence de côté, j’ai su apprécier « Nos différences enlacées » à sa juste valeur et suis tombée sous le charme de la justesse des portraits de ces deux femmes si différentes et pourtant si complémentaires. Un manga destiné aux adultes avec des scènes de sexe très explicites mais jamais vulgaires que je conseille donc aux amatrices du genre.

Numéro 2 : Hana no breath - Caly

Hana no breath - Caly

Je suis tombée par hasard sur Hana no breath et je remercie l’univers d’avoir placé cette duologie sur ma route.

Résumé de l’éditeur, H2T : Azami, 16 ans, ne comprend pas la passion de ses amies pour le Yuri et le Yaoi... Elle, elle n’aime QUE les garçons, et surtout le beau Gwen, avec qui elle rêve de sortir depuis le début de l’année! Intelligent, sportif, un peu plus âgé qu'elle et surtout mignon, il a tout du petit ami idéal. Mais comment réagira-t-elle quand elle découvrira que Gwen est en réalité une fille ?!

Un autre bref commentaire : J’ai adoré cette série en deux tomes et ma fille aussi ! Une ode à la tolérance à placer entre toutes les mains. Caly nous fait passer par de multiples émotions et en cela ce titre est une véritable réussite. Les habitués du genre seront ainsi agréablement surpris par les différents événements perturbateurs qui ponctuent un récit, loin d’être une romance linéaire, contrairement à ce que la couverture pourrait laisser présager.

Numéro 1 : Sirius Twin Stars - Ana Cristina Sanchez

Numéro 1 : Sirius Twin Stars - Ana Cristina Sanchez

THE coup de cœur !

Résumé de l’éditeur, Glénat : Dani est une joueuse de tennis promise à un grand avenir. Mais son rêve est brisé quand elle fait une crise cardiaque pendant un match.
Anéantie, sa relation avec sa mère se détériore. De ce fait, elle a besoin de penser à autre chose et pour cela, elle décide de se ressourcer près de la mer. C'est là-bas, qu'elle va rencontrer Blanca, une jeune fille fan d'astronomie, qui va l'aider à surmonter l'épreuve qu'elle traverse.

Un (peu moins) bref commentaire : Mon chouchou est un one shot. D’emblée j’ai été attirée par cette couverture aux tons bleutés magnifique et le coup de crayon à l’intérieur ne m’a pas déçue. De l’humour, de l’amour, de la gravité, de la colère, de la tristesse, Sirius nous offre tout cela. L’histoire de cette sportive au cœur défaillant fait écho à mon passé et me touche particulièrement, mais Sirius est un véritable tourbillon qui va au-delà de cette histoire et creuse en profondeur dans la psyché de personnages complexes. L’amour éprouvée pour cette autre lunaire quand l’une est solaire parlera à toutes les lectrices. Un titre à se procurer au plus vite pour les lectrices de mangas chevronnées mais aussi pour s’initier au genre.
Une courte citation pour terminer de vous convaincre : « Elle est ce qu’on appelle une binaire. En réalité, elle est formée par deux étoiles jumelles, liées par la force de la gravité ». C’est peut-être idiot d’avoir sélectionné ce passage, mais il m’a fait vibrer tant il parle des étoiles et de plus encore.

Conclusion

Puisqu’il faut hélas conclure, les amatrices auront noté qu’il manque là quelques classiques comme « Bloom into you », « Citrus » ou même « Maka-Maka » pour les vieilles de la vieille comme moi. Mon mantra étant « choisir c’est renoncer » et puisqu’il ne devait en rester que trois, il m’a fallu renoncer à de nombreux titres aussi géniaux soient-ils, alors n’hésitez pas en commentaire à citer vos yuri préférés ;-)