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| Kyrian Malone | Arts et Culture

Sigourney Weaver incarne une matriarche lesbienne dans "The Lost Flowers of Alice Hart" ou "Les fleurs sauvages"

(Temps de lecture: 3 - 5 minutes)

Sigourney Weaver incarne une matriarche lesbienne dans "The Lost Flowers of Alice Hart" ou "Les fleurs sauvages"

 

J'ai envie de vous parler aujourd'hui de mon coup de coeur (en miettes) pour la série "Les fleurs sauvages"  (en anglais "The Lost Flowers of Alice Hart"). 

Cette série est un conte sombre d'un groupe de femmes (les Fleurs) essayant de survivre dans un monde où les mauvaises herbes et les nuisibles les menacent à chaque instant. Si cette métaphore vous semblent adéquate pour évoquer les combats féministes modernes contre un patriarcat toujours plus puissant, elle n'est qu'un des nombreux aspects de la série. "Les fleurs sauvages" est avant tout une histoire de famille, de secrets, de mensonges et aussi un reflet bouleversant et réaliste de la multitude de cycles de la violence, tant physique qu'émotionnelle, générée par ces messieurs.

La série et ses actrices

C'est l'actrice Alycia Debnam-Carey qui m'a d'abord attirée vers cette mini série de 6 épisodes pour un total de 6 heures, diffusées sur Amazon Prime. J'avais plutôt hâte de la retrouver dans une nouvelle production - plus moderne et ancrée dans le réel - depuis le rôle de Lexa dans la série The100... Je ne m'attendais pas le moins du monde à découvrir par dessus le marché la talentueuse Sigourney Weaver qu'on adore pour ses rôles de badass dans différentes productions. (Voir notre article sur Alien 4)

La série tourne autour du personnage principal d'Alice Hart, interprétée par Alycia Debnam-Carey. Elle n'y joue malheureusement pas un personnage queer malgré un petit flirt éloquent entre elle et le personnage de Vivienne Awosoga, Lulu. (Subtext ?)

Les fans de Sigourney Weaver seront comblées puisque notre Ripley y interprète le rôle de June, la grand-mère d'Alice, leader d'une ferme florale avec sa partenaire de travail et d'amour, Twig, interprétée par l'ancienne actrice de Wentworth, Leah Purcell. (En fait, il y a quelques anciennes de Wentworth ici, dont Frankie Adams, qui joue Candy Blue, et Shareena Clanton, qui joue Ruby).

les fleurs sauvages série

Les premiers épisodes suivent Alice enfant (interprétée par la très talentueuse Alyla Browne) grandissant avec sa mère et son père violent, jusqu'à ce qu'elle se retrouve orpheline et atterrisse dans la ferme florale avec sa grand-mère June, qu'elle n'avait jamais rencontrée auparavant.

La ferme florale est en réalité un sanctuaire pour les femmes victimes de situations abusives, un refuge sûr où elles peuvent se reconstruire loin du monde extérieur avant de repartir, ou d'y rester de façon permanente. Nous voyons Alice, avec l'aide des femmes de la ferme (les Fleurs) et d'un gentil petit garçon nommé Oggi, guérir de son chagrin et de son traumatisme après la mort de ses parents et commencer à s'épanouir en une jeune femme sûre d'elle.

L'intrigue générale

Attention spoiler... Le tournant de la série se produit quand Alice découvre que sa grand-mère lui a menti.

June est animée par une mission : rompre un cycle d'abus qu'elle considère à la fois comme une malédiction familiale et un karma. En cherchant maladroitement à protéger sa petite-fille des hommes, à l'image de son fils et du père de celui-ci, elle finit par blesser Alice. Plutôt que de l'éduquer ou de la tenir informée, elle choisit la rétention d'information, la privant ainsi de sa liberté de choix.  Ce personnage et son comportement reflète malheureusement le proverbe "L'enfer est pavé de bonnes intentions". En cherchant à trop protéger Alice, elle l'isole du monde et des êtres qui lui sont chers. Sa méfiance envers les hommes, forgée par ses expériences en tant que gardienne des "Fleurs", la conduit à un contrôle tellement envahissant qu'elle prive Alice de ce qu'il y a de plus précieux pour elle : l'amour.

Après avoir subi des abus pendant des années, s'en libérer devient un défi. Vivre constamment entravé et oppressé peut amener à croire qu'isoler quelqu'un est une forme de protection. On peut penser ne pas nuire car il n'y a pas de traces visibles, mais les paroles et tromperies peuvent blesser autant que des blessures physiques. Une porte fermée à clé peut certes protéger des dangers extérieurs, mais elle prive également de liberté et d'autonomie. Ne pas éduquer sur les dangers potentiels, en supposant qu'on peut toujours protéger, c'est en réalité les exposer à de futurs risques. Ignorer un cycle d'abus ne fait que le perpétuer.

La série s'étend sur une période de 15 ans à travers ses sept épisodes, et elle prend délibérément son temps pour raconter cette histoire. Elle ne s'empresse pas vers la conclusion, mais savoure chaque moment, que ce soit pour apprécier la beauté des fleurs, traiter une piqûre d'abeille ou, de manière plus concrète, offrir de splendides vues aériennes de l'Australie. Les lieux fictifs d'Agnes Bluff et du cratère du parc national Mia Tukurta, situés en Nouvelle-Galles du Sud et dans le Territoire du Nord, offrent des panoramas à couper le souffle.

June et Twig demeurent les figures centrales de cette narration, leur relation solide les positionnant comme matriarches.

La bande annonce

Sigourney Weaver peut définitivement incarner des rôles LGBT
1 month ago
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Alors, j’ai enfin regardé Les fleurs sauvages (ou The Lost Flowers of Alice Hart), et je dois dire que je suis complètement sous le charme! Déjà, je voulais voir Sigourney Weaver dans ce rôle, et je n'ai pas été déçue. Elle y interprète June, un personnage puissant et tellement touchant, qui vit une belle relation avec Twig, sa partenaire de travail et d'amour – c'est un peu la preuve que Sigourney Weaver peut définitivement incarner des rôles LGBT de manière absolument crédible.
Le décor est incroyable, surtout les scènes tournées dans le parc national Mia Tukurta. On se croirait vraiment en Australie, avec ces paysages qui sont juste à couper le souffle. La série, Les fleurs sauvages, est bien plus qu'une simple histoire; c'est un voyage à travers les cycles de violence, d'amour, et de guérison. J'ai trouvé que le personnage d'Alice Hart était super bien joué, et on s'attache vraiment à elle au fil des épisodes, surtout quand on la voit évoluer de cette petite fille traumatisée à une femme plus sûre d'elle.
L'histoire prend son temps, et ça m'a permis de vraiment m'immerger dans cet univers. C’est émouvant, parfois dur, mais tellement beau à la fois. Honnêtement, si vous voulez une série qui sort des sentiers battus, qui parle de relations complexes et qui a des paysages magnifiques comme toile de fond, Les fleurs sauvages est à voir absolument!
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