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| Claire B. | Actualités lesbiennes

Un dirigeant mondial affirme que l’élection de Trump lui a permis de réprimer les personnes LGBT

(Temps de lecture: 2 - 3 minutes)

Un dirigeant mondial affirme que l’élection de Trump lui a permis de réprimer les personnes LGBT

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a attribué à Donald Trump l’adoption, par son pays, d’un projet de loi interdisant les célébrations de la Pride la semaine dernière.

En 2021, la Hongrie avait déjà adopté une loi dite de « protection de l’enfance », interdisant toute représentation de l’homosexualité aux personnes de moins de 18 ans. Cela inclut la mention des personnes LGBT à l’école et les représentations médiatiques d’une identité de genre différente du sexe assigné à la naissance.

Jusqu’à présent, la Pride restait néanmoins autorisée en Hongrie. Mais la semaine dernière, le Parlement a voté une loi interdisant les célébrations de la Pride et autorisant les forces de l’ordre à utiliser la reconnaissance faciale pour identifier les participants.

Interrogé sur ce qui avait changé depuis 2021, Orbán a cité l’élection de Donald Trump aux États-Unis.

Il a déclaré que la Pride « n’aurait jamais dû exister » mais que l’ambassadeur américain en Hongrie sous l’administration Biden — David Pressman, ouvertement homosexuel et critique des dérives autoritaires du gouvernement hongrois — avait participé aux festivités de la Pride à Budapest, « ce qui montrait clairement que les grandes puissances mondiales la soutenaient ».

Mais selon le chef de cabinet d’Orbán, Gergely Gulyás, l’élection de Trump a « ôté la botte américaine de la poitrine de la Hongrie » et permis au pays de « respirer ».

« Le monde a changé, et les Américains ont rappelé chez eux ce type d’ambassadeurs », a ajouté Orbán le mois dernier. « Il est clair que la Pride n’aura plus de protection internationale. »

« En matière de pression internationale, Orbán est désormais libéré », a déclaré Márton Tompos, dirigeant du parti d’opposition hongrois Momentum. « C’est comme s’il disait : “OK, Trump a gagné, maintenant je peux faire ce que je veux.” »

La Hongrie n’est pas le seul pays à invoquer Trump pour justifier ses politiques répressives envers les personnes LGBT. En novembre, la coalition gouvernementale d’Ouzbékistan a annoncé qu’elle travaillait sur une loi interdisant la « propagande LGBT ». Alisher Qodirov, chef du parti Milliy Tiklanish (Renaissance nationale), a partagé un message d’Ivanka Trump, la fille de Donald Trump, critiquant « l’idéologie transgenre » dans les écoles.

« Le changement du foyer de la maladie est une très bonne chose », a écrit Qodirov. « Nous travaillons à l’adoption d’une loi interdisant toute forme de propagande en la matière. »

Le Washington Post souligne que plusieurs pays d’Europe de l’Est, notamment la Serbie, affirment ouvertement que l’élection de Trump leur permet de violer les droits fondamentaux de leurs citoyens.

« Trump rassemble les autocrates et ceux qui aspirent à le devenir dans le monde entier », a déclaré Rosa Balfour, directrice de Carnegie Europe. « Ce qui les unit, c’est une idéologie d’extrême droite radicale, et ils sont beaucoup plus coordonnés dans leurs politiques et leurs objectifs qu’on ne le pensait. »