Comment je suis sortie avec ma meilleure amie lesbienne au lycée !
De l'amitié à l'amour, il n'y a souvent qu'un pas, et c'est ce pas que Claire a franchi avec sa meilleure amie. Nous vous invitons à découvrir ci-dessous son témoignage touchant et inspirant qui offre un regard différent sur l'amour et l'amitié. C'est une histoire qui célèbre la beauté de s'accepter et de vivre sans penser aux autres, tout en soulignant que les plus belles histoires d'amour peuvent souvent commencer là où on s'y attend le moins.
L'INÉVITABLE RENCONTRE
J'avais dix-sept ans, et nous étions en terminale, cette année stressante qui marque la fin du lycée et le début d'une nouvelle vie. C'est dans ce contexte que j'ai rencontré Sophie. Elle est arrivée en cours d'année, transférée d'un autre lycée pour des raisons familiales. Dès son arrivée, elle a attiré l'attention de tout le monde, non seulement à cause de son allure plutot cool, mais aussi grâce à son sourire chaleureux et son attitude ouverte avec tous les élèves.
Notre première véritable interaction a eu lieu en cours d'anglais. Nous étions assignées en binome pour un projet de groupe. Sophie s'est assise à côté de moi et, dès les premiers mots échangés, j'ai ressenti une connexion immédiate. Sa voix était douce et son regard était sincère, ça m'a tout de suite mise à l'aise. Nous avons passé des heures à travailler sur notre projet, mais très vite, nos conversations ont dérivé vers nos centres d'intérêt communs, nos goûts musicaux, et nos rêves pour l'avenir.
Rapidement, Sophie est devenue une présence constante dans ma vie. Nous déjeunions ensemble, passions nos pauses à discuter de tout et de rien, et nos soirées étaient souvent passées à réviser ou à regarder des films chez l'une ou l'autre. Elle m'a présenté à sa famille, et j'ai fait de même. Nos parents étaient ravis de voir que nous nous étions trouvées. À cette époque, je considérais Sophie comme ma meilleure amie, une personne en qui j'avais une confiance totale et avec laquelle je me sentais simplement bien et heureuse.
L'une des premières activités que nous avons partagées en dehors de l'école a été le surf. Sophie était une surfeuse de niveau moyen mais surtout passionnée par l'océan, les vagues, les voyages, et elle m'a convaincue de la rejoindre à la plage. J'étais définitivement pas faite pour surfer, mais j'adorais la rejoindre et la regarder. Je me souviens particulièrement d'un après-midi ensoleillé où, après une session, elle est venue s'allonger près de moi sur le sable... On plaisantait sur les surfeurs et elle m'a lancé un petit sous-entendu sur une autre fille qui surfait avec elle et avec laquelle elle avait passé une soirée plutôt intime il y a quelques années. C'est là que je me suis dit qu'elle était peut-être homo, mais sans y réfléchir davantage.
Plus nous passions de temps ensemble, plus je me rendais compte que ma relation avec Sophie était différente de toutes les autres amitiés que j'avais eues. Elle comprenait mes pensées avant même que je les exprime, et son soutien inconditionnel m'aidait à traverser les moments difficiles. Nos discussions devenaient de plus en plus profondes, abordant des sujets personnels et parfois délicats, mais jamais je ne me sentais jugée ou incomprise.
L'année de terminale était une période de stress et de préparation pour l'avenir. Entre les révisions pour le bac et les décisions concernant l'université, nous nous soutenions mutuellement. Nous faisions des plans pour les vacances d'été, rêvions de voyages et de découvertes, et envisagions même de choisir la même université pour ne pas nous séparer.
En peu de temps, Sophie est devenue bien plus qu'une simple amie. Elle était ma confidente, mon alliée, et une source de joie constante. Notre amitié semblait invincible, et je n'avais aucune idée que ces moments précieux étaient les prémices d'une histoire d'amour qui allait bouleverser ma vie.
DÉCOUVRIR DES SENTIMENTS LESBIENS INATTENDUS
Pendant les derniers mois de lycée, quelque chose a commencé à changer en moi. Les petites attentions de Sophie, sa manière de rire, et la façon dont elle jouait avec ses cheveux lorsqu'elle était nerveuse m'attiraient de plus en plus. Un soir, après une longue journée de révisions, nous nous étions retrouvées chez moi pour une soirée télé. En regardant un film, Sophie est venue se coller contre mon bras et mon épaule et a pris ma main entre les siennes. J'ai adoré ce qu'elle m'a fait ressentir même si je n'avais aucune idée de ce que c'était exactement. La seule évidence, c'était que je n'arrivais plus à suivre le film. Je pensais simplement que j'aimais son parfum, celui de son shampoing, et j'ai passé plusieurs minutes à regarder nos mains jointes en me demandant ce qu'il m'arrivait.
Les semaines qui ont suivi ont été marquées par beaucoup de réflexion. Je n'arrêtais plus de penser à elle. Je me demandais si ce que je ressentais était de l'attirance, si j'avais des sentiments autres qu'amicaux et si c'était réciproque. Pendant quelques jours, j'ai cru perdre la tête en me demandant si cela pourrait mettre en péril notre amitié. J'avais peur de lui en parler et peur de la perdre. Mes nuits étaient peuplées de rêves bizarres et je ne savais pas comment gérer cette nouvelle réalité qui était pourtant partie d'un stupide moment devant la télévision.
Un soir, après une fête chez notre ami Nicolas, nous avons décidé de rentrer à pied et qu'elle dormirait à la maison. Je me souviens que la lune était pleine et que l'air était frais. En marchant côte à côte, j'ai abordé le sujet de façon un peu détournée. Je ne me voyais pas lui balancer que je n'arrêtais pas de penser à elle, mais je lui ai dit qu'elle était importante dans ma vie et que notre relation l'était encore plus. Bien sûr, elle m'a répondu qu'elle ressentait la même chose sans épiloguer. Une part de moi était déçue, mais je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même puisque je n'étais pas totalement franche !
Arrivées chez moi, nous avons décidé de regarder un autre film pour prolonger la soirée. À la fin du film, épuisées, nous sommes allées nous coucher dans mon lit. C'est alors que quelque chose de fou est arrivé. Sophie s'est collée contre moi comme elle l'avait fait l'autre soir. Elle a passé son bras autour de ma taille et son pouce sur mon bras esquissait de légères caresses. Je paniquais intérieurement. Mon cœur battait la chamade. J'étais submergée par un mélange d'excitation et de nervosité car je sentais bien que quelque chose se passait mais je n'avais aucune idée de ce que je devais faire ou de comment je devais réagir. Je m'en rappellerais toute ma vie de ce qui a suivi. J'ai tourné ma tête et j'ai dit : "Sophie, faut que je t'avoue un truc super gênant et important". Elle a relevé la sienne pour me regarder sans même répondre, du moins, pas avec des mots, mais son regard et son sourire disait tout. Et elle m'a embrassé. Nos lèvres se sont rencontrées, et ce moment m'a totalement remué. C'était doux, bouleversant, un vrai premier baiser comme on en voit dans les films. Je me sentais d'ailleurs comme dans un film, ce genre de film d'amour cul-cul où les deux amants se regardent bêtement les yeux brillants. Et 'était comme si tout ce que j'avais ressenti ces dernières semaines trouvait enfin une expression.
C'était notre premier baiser et il a marqué le début d'une nouvelle phase dans notre relation. Nous avons commencé à sortir ensemble, d'abord en secret, puis en étant de plus en plus ouvertes à nos amis et à nos familles. Chaque jour avec Sophie était une découverte de l'amour, de la complicité et de la tendresse. Notre relation a rencontré des défis, bien sûr. Les regards des autres, les jugements et les incompréhensions ont parfois pesé sur nous. Mais notre amour et notre amitié étaient plus forts que tout. Nous avons appris à nous soutenir mutuellement et à affronter les obstacles ensemble.
Aujourd'hui, Sophie et moi avons pris un appartement et nous allons à la fac ensemble. Pendant nos temps libres elle m'apprend encore à surfer et nous prévoyons de nous marier quand nous aurons terminé nos études.
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Claire B.
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