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| Audrey | Arts et Culture

G Flip décrit "Dream Ride" comme un « road trip cinématographique queer » à travers le désert

(Temps de lecture: 3 - 5 minutes)

G Flip décrit "Dream Ride" comme un « road trip cinématographique queer » à travers le désert

Imaginez rouler sur la Route 66 par une douce soirée d’été, Bruce Springsteen crépitant à la radio, le désert s’étendant à perte de vue, le soleil commençant à disparaître tandis que le ciel passe d’un orange voilé à un violet profond.

Peut-être avez-vous une destination en tête : un diner ouvert 24 heures avec une enseigne au néon vacillante, un motel perdu ou un bar miteux au bord d’une ville balayée par les tumbleweeds. Ou peut-être pas, la route elle-même est la destination. C’est précisément l’ambiance du nouvel album de G Flip, Dream Ride.

Sorti le vendredi 5 septembre, Dream Ride est le troisième album studio de l’artiste née à Melbourne et installée à Los Angeles, après About Us (2019) et Drummer (2023). L’opus de dix titres comprend notamment les singles déjà dévoilés Disco Cowgirl, In Another Life et Big Ol’ Hammer.

« Imaginez un road trip cinématographique », a expliqué G Flip à PinkNews avant la sortie de l’album, « comme tous ces films des années 80, de Thelma et Louise aux autres, où l’on traverse l’Amérique sur la route. »

L’album, inspiré de ce voyage imaginaire, s’ouvre sur le bruit d’une voiture qui démarre et se clôt sur le même véhicule qui s’éloigne, chaque piste intermédiaire évoquant un moment différent de la journée sur cette route.

« Disco Cowgirl est clairement un morceau de nuit, un peu comme chanter à l’extérieur d’un bar en se demandant si je la reverrai. Let’s Take This Show on the Road, c’est le soleil qui décline dans un petit diner du désert. Les années 80, c’est à la fois rêveur, nostalgique, dramatique et cinématographique. »

En juin dernier, après avoir joué au festival Mighty Hoopla, G Flip confiait avoir pensé cet album autour de l’idée d’un Butch Springsteen et d’une Madonna masculine, mêlant l’héritage des années 80 et les sonorités country, un terrain où d’autres artistes LGBTQ+ se sont récemment aventurés, comme Chappell Roan avec son single The Giver ou Julien Baker & Torres avec leur album Send A Prayer My Way.

Pour G Flip, Disco Cowgirl, I Don’t Wanna Regret et Bed on Fire sont les morceaux qui incarnent le plus cet univers.

« On en retrouve un peu partout dans l’album, mais ces trois-là sont vraiment au sommet », explique-t-iel.

L’artiste ajoute :

« J’ai compris que lorsque je chante en falsetto, comme dans Lush, je me sens plus féminine. Mais en studio, avec Aidan [Hogg], je disais souvent : non, il faut que je le livre plus comme Butch Springsteen, avec un cri guttural, une sorte de rugissement haché et passionné. J’ai essayé d’écrire certaines mélodies et certains textes dans cette approche Springsteen. »

En tant qu’artiste lesbienne non binaire, la queerness traverse tout Dream Ride, depuis la description de sa première fois avec une femme dans Bed on Fire jusqu’aux chansons d’amour pour sa femme, Chrishell Stause (célèbre grâce à Selling Sunset), comme Lush ou Let’s Take This Show on the Road.

« Il y a les chansons romantiques inspirées directement de mon histoire avec Chrishell, et d’elle en général », précise G Flip. « Let’s Take This Show on the Road a été amusante à écrire parce que je nous imaginais dans un film des années 80. Chrishell adore les œufs brouillés au fromage, c’est son truc préféré du matin, donc j’ai glissé ça dans les paroles. On retrouve plein de petits clins d’œil à sa personnalité dans mes chansons d’amour. Être amoureux, ça aide vraiment à écrire. »

« Lush est plus sexy, mais c’est aussi sur Chrishell, parce que je la trouve toujours la plus belle quand elle sort de la douche, sans maquillage ni coiffure : bébé, tu es tellement canon juste en sortant de la douche. C’est même l’un des principaux refrains. »

Le deuxième titre de l’album, I Don’t Wanna Regret, est un morceau puissant et fédérateur qui pourrait devenir un hymne LGBTQ+. « Il y a une ligne qui dit : You came out trans and you can finally breathe [Tu as fait ton coming out trans et tu peux enfin respirer]. Mon intention était de donner à chacun dans le public une raison de chanter ce refrain et de se sentir vu et entendu », explique G Flip.

La communauté trans a particulièrement réagi à ce passage : « Beaucoup ont commenté : cette ligne me touche profondément, merci de l’avoir incluse. »

« La communauté trans m’est proche. Avec tout ce qu’il se passe dans le monde, c’est le moment plus que jamais d’entourer nos ami·e·s trans d’amour et de soutien. Je veux qu’ils se sentent vus et protégés, je les aime tous », conclut G Flip.

Dream Ride est disponible dès maintenant.