Film : Boys don't cry

Pour commencer, je vous présente toutes mes excuses pour ces longues semaines d’absence. Je vous entends d’ici « oh mon Dieu mais que se passe-t-il ?? Elle nous manque terriblement !! (Oui bon j’ai le droit de rêver un peu non ? 😊).

Rassurez-vous, je suis de retour, (et pas pour vous jouer un mauvais tour #PokemonAddict), avec un chef d’œuvre, que dis-je, LE chef d’œuvre du cinéma lesbien.

Je vous entends trépigner : « ohlalala quel suspens ! Mais quel film ou séries de la « Lesbiennosphère », va-t-elle vous faire découvrir (ou redécouvrir !) ce mois-ci ? on en peut plus d’attendre, délivre-nous de cette attente insoutenable ! » (Oui je rêve encore…)

La réponse ci-dessous, alors une fois n’est pas coutume : installez-vous confortablement au fond de votre fauteuil, sortez le popcorn, (et les kleenex) car je vous emmène cette fois en 1999 aux Etat-unis, pour vous parler d’un film dont on ne sort pas indemne.

Synopsis

Teena Brandon a vingt ans. Victime d'une "crise d'identité sexuelle", Teena a toujour voulu être un garçon. Elle décide un jour d'abandonner son passé et débarque à Falls City, sous l'apparence de "Brandon", un jeune homme au cheveux courts. Très vite adopté par la communauté de jeunesse du coin, "Brandon" tombe amoureux de Lana, et de cette nouvelle vie à laquelle ses amis l'aident à croire enfin...

A NOTER LE FILM EST INTERDIT AU MOINS DE 16 ANS.

Silence, moteur et Action ! « CLAP »

Le casting

Plantons déjà le décor : ce drame, sorti sur les écrans en 1999 est inspiré fidèlement de la vie de Brandon Teena.

Pour interpréter ce rôle, l’actrice Hilary Swank. Elle y partage l’affiche avec la brillantissime Chloë Sévigny qui joue Lana. Le duo fonctionne, le jeu est complexe et très bien interprété. Chloë Sévigny va d’ailleurs apparaitre dans d’autre film LGBT, elle deviendra, pour moi, une icône de la communauté.

Le film a été récompensé plusieurs fois : · Golden Globe Award : Meilleure actrice dans un film dramatique en 2000 pour Hilary Swank dans le rôle principal. · Oscar : Oscar de la meilleure actrice en 2000 pour Hilary Swank

L'histoire Brandon Teena est un jeune homme trans de 20 ans qui quitte sa ville natale pour aller vivre avec son cousin Lonny. À partir de ce moment, il vit alors pleinement son identité masculine. Son cousin finira par la mettre à la porte par peur du « qu’en dira-t-on » et poussé par ses amis.

Brandon fait la connaissance de Candace dans un bar en la sauvant d'une tentative de viol. En échange, elle accepte de l'héberger et le présente à son groupe d'amis, Brandon

tombe amoureux de Lana Tisdel avec qui il entame une relation. Il fera en sorte de cacher qu'il est un garçon transgenre. Nous commençons donc à entrevoir la complexité de la transidentité au quotidien a fortiori dans un milieu rural, masculin, sur fond de misogynie.

Brandon fini par avouer la vérité à Lana lors d’un malheureux concours de circonstances, et vont s’en suivre des scènes plus violentes les unes que les autres, toujours plus tristes.

Mon avis

Ce film lesbien (car oui c’en est un !) est, à mon sens, l’un des plus tristes qui m’ait été donné de voir. Non il ne s’agit pas de spoil, mesdames ! Quand le film est qualifié de drame, on s’attend à pleurer.

Outre la tristesse, un fort sentiment de dégout et d’injustice se fait sentir.

Ce qui pour moi est le pire, c’est que lorsque l’on regarde « Alien », on a peur mais on peut rationaliser et se dire « ce n’est qu’un film ». Mais dans ce cas précis on ne peut pas !

Pour deux raisons : la première, l’histoire est celle de quelqu’un ayant vraiment vécu, et la deuxième (et non des moindres), cette violence, cette insécurité, cette injustice, cette discrimination existe bel et bien. Chaque jour, chaque minute. La violence verbale, la violence physique, la violence sexuelle, le harcèlement, sont des immondices, qui touchent chaque seconde plusieurs personne sur la planète.

J’ai parlé souvent de ce film avec des amies lesbiennes, et parfois, certaine m’ont répondu « ce n’est pas notre combat, c’est une histoire de trans et pas de lesbiennes » (et oui l’intolérance existe aussi entre nos propres murs. Nous n’avons pas besoin d’être intolérants entre « Nous », nous ne vivons déjà suffisamment au quotidien, à plus ou moins grande échelle.

Ce film est violent, intense, triste. Mais il est clairement pour votre un bon « coup de pieds dans la fourmilière » pur dénoncer l’intolérance, et la violence qu’elle engendre.

Je vous l’ai déjà dit le mois dernier et je vous le redirai, Mesdemoiselles, Mesdames qui n’avais pas encore vu ce chef d’œuvre, foncez, les yeux fermés, mais prévoyez le stock de mouchoirs, vous êtes prévenues !

Année de Sortie : 1999

SPOILET ALERT : Vous allez pleurer, mais vous allez aimer !

La bande-annonce

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