Cate Blanchett incarnera une compositrice lesbienne dans "TÁR"
Si vous cherchez un nouveau film lesbien à regarder ces prochaines semaines, nous vous suggérons à succomber à "TÁR" avec Cate Blanchett qui incarne le rôle d'une compositrice lesbienne. La passion qui anime Cate Blanchett alors qu'elle dirige vigoureusement un orchestre dans le film TÁR, est hypnotique.
Cate Blanchett joue le rôle de Lydia Tár, un film de Todd Field qui est sorti le 7 octobre dernier au Etats-unis et arrivera dans nos salles début 2023. Le film se déroule dans le monde international de la musique classique.
"Le film TÁR relate la vie de Lydia Tár, une femme considérée comme l'un des plus grands compositeurs/chefs d'orchestre vivants et la toute première femme cheffe d'orchestre d'un grand orchestre allemand".
Lydia Tár est un personnage de fiction, pas une figure historique du monde réel. Et surtout, elle est lesbienne.
Pour celles et ceux d'entre nous qui n'ont pas oublié l'interprétation de Carol par Cate Blanchett, dans le film éponyme de 2015, TÁR vous offrira une nouvelle dose saphique. Sauf que cette fois, elle sera plus sombre.
Lors de la conférence de presse du film à Venise, le réalisateur Todd Field a admis que TÁR "n'a pas été écrit avec Cate Blanchett en tête - il a été écrit pour Cate Blanchett".
La bande-annonce de TÁR évoque les amours lesbiennes de Lydia Tár avec deux musiciennes sous ses ordres, ainsi qu'un montage artistique qui nous laisse dans l'expectative.
La voix sensuelle de Blanchett (dans la version originale) monologue sur le temps : "Le temps est la pièce essentielle de l'interprétation. Vous ne pouvez pas commencer sans moi. Je démarre l'horloge. Cependant, contrairement à une horloge, il arrive que mon métronome s'arrête, ce qui signifie que le temps s'arrête. En réalité, ce n'est que lorsque je décide à nouveau de lever la main que le temps est autorisé à poursuivre sa marche sur son très, très joyeux chemin."
La bande-annonce fait-elle allusion au rôle de Lydia Tár en tant que compositrice et chef d'orchestre, ses ordres étant ce qui contrôle le "temps" musical ? Ou Todd Field est-il allé encore plus loin en faisant de Lydia Tár une personnification du temps ?
Un bémol, après avoir découvert la nature de la romance lesbienne dans le film et qui nous amène à nous poser une question fondamentale : pourquoi ces représentations impliquent-elles un déséquilibre de pouvoir ? Lydia Tár a-t-elle des relations sexuelles avec ces femmes parce qu'elles occupent des postes de subordonnées ? Je vous en dirai plus sur ce point quand j'aurai visionné ce film.
Les films artistiques ne sont pas à l'abri d'un penchant pour le fétichisme lesbien pornographique. D'après mon expérience, les films saphiques plutôt sombres s'appuient souvent sur les déséquilibres de pouvoir entre les femmes pour repousser les limites.
Cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas apprécier le film, il ne s'agit pas d'un cas de censure pure et simple, mais d'une question sur la raison pour laquelle certains fils fétiches traversent les représentations du lesbianisme.
Quoi qu'il en soit, si l'on se concentre à nouveau sur Cate Blanchett dirigeant un orchestre, TÁR a été présenté en avant-première au Festival du film de Venise en 2022 et a immédiatement fait le buzz. Ce pourrait être la deuxième fois, la première étant Carol, que Cate Blanchett sera candidate aux oscars pour avoir joué un personnage lesbien.
Cate Blanchett s'est confiée au Daily Beast pour expliquer pourquoi elle trouve important de représenter des personnages lesbiens en 2022 :
"Je pense que c'est important pour l'évolution de la société. L'homogénéité dans toute forme d'art, c'est la mort", a-t-elle déclaré. "Mais je me méfie beaucoup d'accoler le mot 'importance' au mot 'art', parce que je ne vois pas la pratique artistique comme un outil éducatif. Je pense que ce que les gens en font après la réalisation de la chose - après la 'chose', comme Todd aime l'appeler - peut être politisé, diffusé ou discuté, ou les gens peuvent en être dégoûtés, offensés ou inspirés. Mais cela échappe à notre contrôle".
Elle poursuit :
"Ça me semblait urgent, ça me semblait indéniable. Mais bizarrement, je n'ai pas du tout pensé au genre du personnage - ou à sa sexualité -. Et je crois que c'est ce que j'aime dans ce film. Il "est", tout simplement. C'est un portrait très humain, et je pense que nous avons suffisamment mûri en tant qu'espèce pour pouvoir regarder un film comme celui-ci sans en faire la question principale. C'est comme ça."
La bande annonce
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Audrey
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