Mariage lesbien ou pacs ? "Chérie veux-tu m'épouser ?"

Entre le pacs et le mariage, le cœur des lesbiennes balance

De plus en plus visible, le mariage lesbien sort du placard après des années de conditionnement par son grand frère, le pacs.

Le pacte civil de solidarité, qui a vu le jour le 15 novembre 1999, avait enfin permis aux personnes du même sexe de s’unir et d’obtenir des droits, même s’il fallait pour cela aller le signer au Tribunal de Grande Instance. Je me souviens avoir eu moi-même les genoux flageolants en grimpant les marches de ce bâtiment austère, redoutant d’être jugée plutôt que félicitée. Heureusement, en 2013, après de longues années de bataille sur lesquelles on ne reviendra pas ici, le mariage s’est ouvert aux couples du même sexe, marquant un tournant historique dans l’évolution des droits des homosexuels en France.

Le mariage lesbien en quelques chiffres

Depuis, chaque année, ce sont en moyenne 3500 couples de femmes qui passent devant Monsieur le Maire, avec un record de 4815 unions lesbiennes en 2014, selon l’Insee. Une fois passé le boum des mariages de 2013 et 2014, leur nombre reste sensiblement égal à celui des pacs, encore très populaire parmi les homos comme les hétéros.

D’abord discret, fortement imprégné par le pacte civil de solidarité – qui a l’honneur de s’enregistrer aujourd’hui en mairie et non plus au tribunal – le mariage lesbien commence enfin à sortir de sa réserve. Il se prépare désormais comme n’importe quel mariage, des mois, voire une bonne année à l’avance, pour que tout soit parfait le jour J. Qu’il soit célébré en grandes pompes, avec enterrement de vie de jeune fille, réception, reportage photo et vidéo, ou en toute discrétion, les mariées ne se cachent plus, et ne rasent plus les murs de la mairie. Des wedding planners spécialisées dans les mariages lesbiens sont là pour aider à planifier ce grand jour et proposer des prestataires triés sur le volet, ainsi que des éléments de décoration spécifiques, comme le couple de mariées à placer tout en haut du gâteau !

Mais qu’on embauche une cheffe pour traiteur, ou célèbre ce moment en toute intimité avec ses meilleures amies ; qu’on choisisse les talons hauts ou les bottes de moto, le mariage réussi, c’est celui qui ressemble aux mariées. En d’autres termes, il doit être unique. Le tout est de tomber d’accord et c’est là que ça devient rock’n roll ! Ne dit-on pas que le mariage est une histoire de compromis ? Le tout est de rester zen, à l’image de Fred, dans « Quatre filles et un mariage » de Julie Lezzie. Une lecture légère et appropriée, qui réussit à traiter le sujet avec beaucoup d’humour ! Et voilà que l’autre jour, je me suis surprise à imaginer comment moi, je ferais ma demande…

Ci-dessous, les détails du roman :

Résumé : Chez les filles, l’un des couples se décide à ouvrir le bal, et ce n’est pas forcément celui auquel on pense. Mais si l’événement est marquant, ce ne sera pas le seul. Une rupture, suivie d’une révélation de taille va venir ébranler la vie de la bande, qui s’attendait à tout sauf à ce que l’une des leurs entame une transition...
Avec la saga des quatre filles, Julie Lezzie brosse avec délicatesse et humour le portrait d’une bande d’amies aux personnalités hautes en couleurs, dans lesquelles chacun peut se reconnaître. Aussi attachantes qu’exaspérantes, elles restent liées par une amitié à l’épreuve des incompréhensions et situations rocambolesques. Après Quatre filles et un toit et Quatre filles et un mouflet, Quatre filles et un mariage est le dernier opus de la trilogie.

Si ce roman vous intéresse, voici les liens pour vous le procurer :

• Format numérique sur le site de l'éditeur
• Format papier, broché

Et vous, qu'avez-vous choisi ? Plutôt mariage ? Plutôt PAC ? N'hésitez pas à laisser votre témoignage dans nos commentaires.

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