La Coupe du monde 2026 assigne un match Pride à l’Iran, où l’homosexualité est passible de mort
La décision provoque un tollé : la Coupe du monde 2026 a désigné un match dédié à la communauté LGBTQ+ comme Pride Match… et l'a attribué à l'Iran, l'un des pays où l'homosexualité est non seulement criminalisée, mais pouvant entraîner la peine de mort.
Le match en question doit se jouer le 26 juin 2026 à Seattle, l'une des villes hôtes annoncées il y a plus de trois ans. Après le tirage et l'allocation officielle des rencontres, il a été confirmé que ce match opposera l'Égypte et l'Iran, deux États notoirement problématiques en matière de droits LGBTQ+.
Un "Pride Match" attribué à deux pays aux lois anti-LGBTQ+ sévères
Selon le comité local d'organisation de la FIFA, cité par FOX 13 Seattle, ce match représente une "opportunité rare d'avoir un impact durable, d'éduquer le monde et de soutenir la communauté LGBTQ+ ainsi que ses organisations culturelles et commerciales."
Pourtant, la réalité juridique est implacable :
- En Iran, les relations entre personnes de même sexe sont illégales et peuvent être punies de mort. Cette répression pousse de nombreux Iraniens LGBTQ+ à chercher l'asile à l'étranger.
- En 2021, un rapport des Nations unies accusait la République islamique d'avoir recours à des chocs électriques sur des enfants LGBTQ+, entre autres violations graves des droits humains.
- En Égypte, l'homosexualité n'est pas explicitement criminalisée, mais les personnes LGBTQ+ sont régulièrement arrêtées pour "débauche", "indécence" ou "actes scandaleux". Stigmatisation et discriminations y sont omniprésentes.
- En 2023, un documentaire marquant mettait justement en lumière le courage constant des personnes queer vivant sous cette oppression en Égypte.
Le comité Pride maintient le match malgré les critiques
Malgré la controverse, le Seattle Pride Match Advisory Committee a confirmé que la rencontre serait maintenue.
Un porte-parole a déclaré à Outsports :
Le Pride Match a été programmé pour célébrer et valoriser les événements Pride à Seattle et dans tout le pays. Le football a un pouvoir unique pour rassembler au-delà des frontières, des cultures et des croyances. Nous sommes honorés d'accueillir un Pride Match dans cette communauté mondiale.
Cette décision s'inscrit dans un mouvement plus large : en 2023, l'organisation LGBTQ+ Pride House International avait annoncé vouloir être présente dans toutes les villes hôtes du Mondial 2026.
L'année précédente, le footballeur ouvertement gay Collin Martin avait vivement critiqué la FIFA pour avoir échoué à défendre les droits LGBTQ+ lors du Mondial au Qatar, pays où l'homosexualité est également criminalisée et où les personnes queer vivent dans la clandestinité.
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